Essai Ducati 900 SS (1973)
Mer 9 Fév - 2:34
Exclusive et radicale, la 900 Super Sport a été l’une des premières vraies motos sportives des seventies. Une machine aussi performante que passionnelle, à laquelle Ducati doit beaucoup de sa notoriété.
Conçu sur la base des monocylindres à distribution entraînée par couple conique, le tout premier V-twin Ducati est lancé en 1971 sur la 750 GT. Longitudinal pour réduire son encombrement, suffisamment ouvert pour permettre le refroidissement optimal du cylindre arrière et calé à 90° pour un équilibrage parfait. L’année suivante apparaît la 750 Sport, tandis que Smart et Spaggiari se distinguent en remportant les 200 Miles d’Imola. La Super Sport, commercialisée dès 1973, leur rend hommage en étant dotée du rappel desmodromique des soupapes cher à l’ingénieur Taglioni.
Reconnaissable à ses carters ronds, cette machine prestigieuse, assemblée en série limitée, va faire son chemin dans l’esprit des dirigeants italiens. Une nouvelle série de Super Sport aux carters désormais carrés, déclinée en 750 et 900 cm3, réapparait en 1975. Et ce qui ne devait être qu’un nouveau coup d’essai deviendra vite une production à part entière. Avec une nette prédilection des acheteurs pour la plus grosse cylindrée.
À la dure
Hormis le transfert du sélecteur à gauche en 1976, puis l’adoption de roues à bâtons et d’une selle biplace en 1978, la 900 SS évoluera peu au fil de sa carrière. Produite à un peu plus de 5.000 exemplaires jusqu’en 1982, elle sera ensuite remplacée par une vraie mocheté baptisée S2.
À ce moment-là, personne ne regrettait encore la disparition de cet engin dépourvu de démarreur électrique et rendu capricieux par une production aléatoire doublée d’un contrôle qualité défaillant. Alors qu’aujourd’hui, cette Ducati passe pour une véritable icône de moto sportive, exigeant certes un entretien pointu, mais à laquelle on ne reconnaît guère qu’un seul défaut mécanique : un vilebrequin fragile en cas d’utilisation prolongée à bas régime.
En route !
La bête possède le rayon de braquage d’un TGV, des suspensions aussi raides que sa commande d’embrayage et oblige une position éprouvante, buste en avant, jambes très repliées et tête désespérément redressée. Autant dire qu’elle se mérite et que, faute de circuit, elle ne se montre vraiment à son aise que sur une voie bien revêtue et pourvue de larges courbes. Et alors là, attention les sensations ! Souveraine dans ses trajectoires, catapultée d’un angle à l’autre avec force conviction dès 3.000 tr/ min, la 900 SS entame un ballet aussi jubilatoire que le grondement de ses échappements. Du bonheur brut de fonderie.
Test et galerie photo ici sur Moto Mag
Conçu sur la base des monocylindres à distribution entraînée par couple conique, le tout premier V-twin Ducati est lancé en 1971 sur la 750 GT. Longitudinal pour réduire son encombrement, suffisamment ouvert pour permettre le refroidissement optimal du cylindre arrière et calé à 90° pour un équilibrage parfait. L’année suivante apparaît la 750 Sport, tandis que Smart et Spaggiari se distinguent en remportant les 200 Miles d’Imola. La Super Sport, commercialisée dès 1973, leur rend hommage en étant dotée du rappel desmodromique des soupapes cher à l’ingénieur Taglioni.
Reconnaissable à ses carters ronds, cette machine prestigieuse, assemblée en série limitée, va faire son chemin dans l’esprit des dirigeants italiens. Une nouvelle série de Super Sport aux carters désormais carrés, déclinée en 750 et 900 cm3, réapparait en 1975. Et ce qui ne devait être qu’un nouveau coup d’essai deviendra vite une production à part entière. Avec une nette prédilection des acheteurs pour la plus grosse cylindrée.
À la dure
Hormis le transfert du sélecteur à gauche en 1976, puis l’adoption de roues à bâtons et d’une selle biplace en 1978, la 900 SS évoluera peu au fil de sa carrière. Produite à un peu plus de 5.000 exemplaires jusqu’en 1982, elle sera ensuite remplacée par une vraie mocheté baptisée S2.
À ce moment-là, personne ne regrettait encore la disparition de cet engin dépourvu de démarreur électrique et rendu capricieux par une production aléatoire doublée d’un contrôle qualité défaillant. Alors qu’aujourd’hui, cette Ducati passe pour une véritable icône de moto sportive, exigeant certes un entretien pointu, mais à laquelle on ne reconnaît guère qu’un seul défaut mécanique : un vilebrequin fragile en cas d’utilisation prolongée à bas régime.
En route !
La bête possède le rayon de braquage d’un TGV, des suspensions aussi raides que sa commande d’embrayage et oblige une position éprouvante, buste en avant, jambes très repliées et tête désespérément redressée. Autant dire qu’elle se mérite et que, faute de circuit, elle ne se montre vraiment à son aise que sur une voie bien revêtue et pourvue de larges courbes. Et alors là, attention les sensations ! Souveraine dans ses trajectoires, catapultée d’un angle à l’autre avec force conviction dès 3.000 tr/ min, la 900 SS entame un ballet aussi jubilatoire que le grondement de ses échappements. Du bonheur brut de fonderie.
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